Rêve Polynésien.
Mon rêve à Moruroa était de posséder une pirogue, cela représentait pour moi, la liberté, l’exploration d'un domaine plus vaste et l’autonomie sur les flots.
En détente à Taaone, sur la plage il y avait une pirogue qui semblait abandonnée, le balancier était désolidarisé de la traverse avant et de l’arceau arrière, je me suis risqué à remettre ça en état, amputation des manches de 2 balais qui trainaient, quelques liens en fil de fer et c’était bon. Il a fallu bricoler une pagaie pas parfaite mais ça allait. Je me suis permis quelques balades sur le platier du récif, un pur bonheur. J’avais pourtant à chaque fois la trouille de voir surgir un propriétaire de l’engin.
Ah elle aurait été bien avec moi à Moruroa, je l’aurais chouchouté. Je l’ai retrouvé encore abîmée à Taaone à la détente suivante, et puis après, disparue. Elle a quand même été photographiée par l'ami Serge
Cette pirogue était différente des conceptions courantes avec son arceau souple à l’arrière, une sacrée trouvaille à mon avis. Pirogue vide le flotteur n’est pas parallèle à la coque, il freine mais une fois en charge l’arceau s’étale avec une limite et le flotteur se met parallèle à la coque. Avec cet arceau souple, le flotteur est toujours en surface, il suit les vagues et ça tape moins, mais ça fait aussi travailler la traverse avant dont l'assemblage doit être également souple.
Sur le tarmac de FAA
Du sacré bon matos facile à maintenir en condition. Celle que j’ai photographiée avec « mon » solex en bout de piste à Faa était du même concept.
Sur le Net, la plupart des pirogues ont 2 voire plusieurs traverses rigides