1963 LES EXILES AU 25ème BGA à COMPIEGNE
Publié : 27 janv. 2021, 16:34
Dans cette période perturbée qui s'éternise, j'ai envie reprendre pied avec mes souvenirs et je l'espère de les unir aux vôtres.
Incorporé lors d'un hiver rigoureux et interminable au 25ème BGA le 1er février 1963, moi qui venait de la campagne, j'ai découvert ceux qui allaient faire partie de mon univers pour la durée de mon service.
Je dois avouer que la diversité des incorporés a été pour moi très enrichissante.
J'ai côtoyé des gars de tous les milieux et cela a enrichi mes connaissances.
Le 25ème à cette époque à hérité d'incorporés de diverses origines, de quoi constituer un Cie de Réunionnais, 1 gars de Pondichéry, 1 Néo-Calédonien (canaque) et 1 Polonais qui faisait le service militaire pour se faire naturaliser.
Les Réunionnais on les plaignait, venus d'une ile des tropiques pour atterrir en plein hiver dans un univers hostile, ça n'était surement pas bon pour leur moral. Plus de la moitié étaient illettrés parlant un dialecte créole "parler tictac" bref une unité à part à laquelle il ne faisait pas bon se frotter. Ils avaient obtenu de composer leurs repas car ils ne supportaient pas la tambouille du camp, donc c'était presque tout le temps du riz et pour la viande je ne sais plus.
Au bout de nos 6 semaine de classes, permission de sortie, les Réunionnais sont descendus en ville, ils ont trouvé une boite accueillante, (j'hésite entre La Moineaudière ou La Pinsonnière) avec des dames très gentilles, bref tout allait bien jusqu'au moment de payer, les pauvres gars fauchés comme les blés se sont fâchés et se sont colletés avec les protecteurs de l'établissement. il y a eu beaucoup de casse mais pas de blessé et nos créoles avaient mis les voiles avant la venue de la PM et des gendarmes.
J'étais de garde ce soir là et nous étions au courant de cet incident on a donc attendu le retour de nos gaillards prêts à les mettre au gnouf au moindre écart. On attend et l'on en voit un qui arrive seul, il salue à l'entrée et rentre au camp tranquillement, puis viennent les suivants un par un, comportement correct, donc nous n'avons pas eu à intervenir, bourrés comme ils l'étaient ils ont fait preuve d'une grande maitrise pour ne rien laisser paraitre.
On parlera une autre fois de la première garde avec les Réunionnais.
Incorporé lors d'un hiver rigoureux et interminable au 25ème BGA le 1er février 1963, moi qui venait de la campagne, j'ai découvert ceux qui allaient faire partie de mon univers pour la durée de mon service.
Je dois avouer que la diversité des incorporés a été pour moi très enrichissante.
J'ai côtoyé des gars de tous les milieux et cela a enrichi mes connaissances.
Le 25ème à cette époque à hérité d'incorporés de diverses origines, de quoi constituer un Cie de Réunionnais, 1 gars de Pondichéry, 1 Néo-Calédonien (canaque) et 1 Polonais qui faisait le service militaire pour se faire naturaliser.
Les Réunionnais on les plaignait, venus d'une ile des tropiques pour atterrir en plein hiver dans un univers hostile, ça n'était surement pas bon pour leur moral. Plus de la moitié étaient illettrés parlant un dialecte créole "parler tictac" bref une unité à part à laquelle il ne faisait pas bon se frotter. Ils avaient obtenu de composer leurs repas car ils ne supportaient pas la tambouille du camp, donc c'était presque tout le temps du riz et pour la viande je ne sais plus.
Au bout de nos 6 semaine de classes, permission de sortie, les Réunionnais sont descendus en ville, ils ont trouvé une boite accueillante, (j'hésite entre La Moineaudière ou La Pinsonnière) avec des dames très gentilles, bref tout allait bien jusqu'au moment de payer, les pauvres gars fauchés comme les blés se sont fâchés et se sont colletés avec les protecteurs de l'établissement. il y a eu beaucoup de casse mais pas de blessé et nos créoles avaient mis les voiles avant la venue de la PM et des gendarmes.
J'étais de garde ce soir là et nous étions au courant de cet incident on a donc attendu le retour de nos gaillards prêts à les mettre au gnouf au moindre écart. On attend et l'on en voit un qui arrive seul, il salue à l'entrée et rentre au camp tranquillement, puis viennent les suivants un par un, comportement correct, donc nous n'avons pas eu à intervenir, bourrés comme ils l'étaient ils ont fait preuve d'une grande maitrise pour ne rien laisser paraitre.
On parlera une autre fois de la première garde avec les Réunionnais.